jeudi 23 avril 2020

Les perruquiers dans les archives de BANQ

Bonjour,

Cet article est dans la continuité de ceux consacrés en partie ou en tout sur les perruquiers du 18ième siècle. Dans les dernières années, avec mon conjoint Michel Thévenin ( historien et auteur du blog Tranchées et Tricornes) nous avons donné à deux reprises une conférence sur la coiffure masculine au 18ième siècle, présentation principalement basée sur L'art du Perruquier de M. de Garsault de 1767.

Pour plus d'information sur les droits de pratique des perruquiers, veuillez visiter cet article.

Mon autre article dédié aux perruquiers en Nouvelle-France dresse la liste des perruquiers apparaissant dans les déclarations de papiers de Québec et Montréal de 1763 et 1764 dans ''l'Affaire du Canada''.

Notre première conférence a eu lieu dans les voûtes du Palais de l'Intendant en août 2018 dans le cadre des Rendez-vous d'Histoire de Québec. La seconde c'est déroulée l'année dernière (2019) au Musée de la civilisation dans le cadre des Fêtes de la Nouvelle-France. 


Le but de cet article est de tenter de déterminer si les perruquiers de la Nouvelle-France fabriquaient leurs perruques. Comme expliqué en détail dans l'article sur les droits de pratique des perruquiers, la fabrication de la perruque n'est pas la seule activité qui est réservée aux perruquiers. Les questions d'approvisionnement de matériels particuliers ( gauze de soie, cheveux humains, formes de bois...) avec l'éloignement de la Nouvelle-France par rapport à la métropole sont encore à éclaircir. Il est possible que les perruquiers de la Nouvelle-France ne faisaient que retaper les perruques que l'aristocratie achetait directement en France sans en fabriquer entièrement.

Est-il possible de déterminer hors de tous doutes que les perruquiers de la Nouvelle-France fabriquaient eux-même les perruques qu'ils vendaient?

A wig shop (L'atelier du perruquier)
Artiste: Jeremias Snoek
1775
Museum of London


Mon espoir était de trouver dans les documents numérisés de BANQ un rapport de procès contre un perruquier pour avoir fabriqué une perruque de mauvaise facture.

De ma recherche dans les archives numérisées de BANQ (Bibliothèque et Archives Nationales du Québec) j'ai ressorti une douzaine de documents permettant d'appréhender le monde de la perruque en Nouvelle-France.


Les citations mise entre guillemets sont les résumés de BANQ et non une transcription littérale des archives. En cliquant sur le titre souligné, vous trouverez les archives numérisées.




1. Un perruquier marchand achète une partie de l'actuelle Côte-Nord, 10 juillet 1709

''Contrat de vente par Jean-Baptiste Bissot, sieur de Vincennes, officier dans les troupes du détachement de la Marine, demeurant à Québec, fils du sieur François Bissot, sieur de la Rivière (LaRivière), et de damoiselle Marie Couillard, au sieur François Brissonnet (Bissonnet), marchand perruquier de Québec, d'une partie de remplacement donnant sis sur le fleuve Saint-Laurent, à prendre depuis l'île aux Oeufs les Blancs-Sablons avec toutes les îles Mingan et les autres îles îles dans ladite étendue (Notaire Michel Lepailleur de LaFerté)''

Ce document m'a personnellement touché parce que je suis née sur le territoire de la Côte-Nord. Si la toponymie est restée la même jusqu'à nos jours, l'Ile aux Oeufs se situe en face de l'actuel Port-Cartier, les iles Mingan sont face à Havre-St-Pierre et Blanc-Sablon est la municipalité limitrophe au Labrador, représentant aujourd'hui environ 900 km de côtes (889 km selon Google Maps pour être exact). La Côte-Nord avait été surnommée par Jacques Cartier la terre de Cain. Dans le récit biblique du Livre de la Genèse, Cain est le fils maudit d'Adam (Adam et Eve) pour avoir tué son frère Abel par jalousie. La malédiction est qu'il ne pourra plus récolter, lui qui était jardinier et agriculteur. La forêt de la Côte-Nord est constituée de conifères poussant sur un sol rocheux, peu propice à l'agriculture de céréales, d'où ce surnom.

Ce document nous permet de déduire qu'un marchand perruquier peut assez économiser pour s'acheter un territoire immense quoique très inhospitalier. Je crois que c'est plus sa fonction de marchand qui lui a permis d'économiser autant d'argent plutôt que celle de perruquier mais je voulais le partager. Je n'ai pas fait de recherches approfondies mais je ne crois pas que le sieur François Brissonnet, marchand perruquier ait occupé et exploité sa terre.





2. On demande à un perruquier de remettre une perruque qui avait été confiée pour être rétrécie, 7 juillet 1745

''À la requête de Pierre Laborde, navigateur, domicilié rue Champlain à Québec, assignation de Charles Couet (Cauhet), perruquier de Québec, demeurant sur la rue du Sault-au-Matelot, afin qu'il se remette au perruque donné à rétrécir , aux offres de payer 45 sols pour l'ouvrage fait''
Ce document supporte l'hypothèse des perruquiers comme réparateurs de perruque.


Détail de la planche I- Atelier de perruquier
Art du Perruquier
François-Alexandre-Pierre de Garsault
1767
Source: Gallica


3. Le même perruquier demande à la Cour soit le remboursement d'une réparation de la perruque, soit la permission de la vendre, 15 juillet 1745

''À la requête de Charles Couet (Cauhet), perruquier de Québec, domicilié rue du Sault-au-Matelot, assignation de Pierre Laborde, navigateur, demeurant sur la rue Champlain à Québec, afin qu'il soit payé 2 livres et 5 sols pour la réparation d'une perruque, qu'il a abandonné depuis un an, ou que la Cour permette audit Couet de vendre ladite perruque pour récupérer son argent''

 Rebondissement dans l'affaire du rétrécissement de la perruque du navigateur Pierre Laborde!

Petit rappel monétaire

Selon l'exposition ''Paris en vitrine, les boutiques au 18ième siècle'' du Musée Stewart en 2018, une livre vaut 20 sols. Le salaire journalier au milieu du dix-huitième siècle à Paris, pour environ onze heures de travail, d'un menuisier ébéniste est de 10 sols, un couvreur 15 sols et un manoeuvre 20 sols. 


On peut déduire que cette réparation de perruque coûte une à deux journées de travail pour un ouvrier spécialisé. De là, j'extrapole un peu en pensant que le rétrécissement de cette perruque pourrait représenter au perruquier Charles Couet une à deux journées de travail.

Quant au litige opposant Pierre Laborde au perruquier, Charles Couet, je vois la facilité de l'époque de passer d'une valeur monétaire à l'autre. Dans le premier texte, on parle de 45 sols et dans le second de 2 livres et 5 sols. Il s'agit bien de la même somme demandée!





4. Un soldat perruquier demande à être payé pour deux perruques, 6 juin 1731

''Procès entre Jacques Neveu, soldat, perruquier de métier, demandeur, et [Bertin dit Laronde?], Navigateur, défendeur, pour le paiement de perruques

Ce dossier de matière est composé des pièces suivantes: la requête de Jacques Neveu pour faire assigner à comparer le navigateur [Laronde?] Pour payer au demandeur ce qui reste sur un compte pour la fourniture de deux perruques, soit 30 livres; la permission de faire approcher les parties et de faire saisir ce que le demandeur pourra trouver; et la signification ainsi que l'assignation à comparaître''


Dans ce document-ci, le métier principal du perruquier Jacques Neveu est soldat. Il n'était pas rare que les soldats envoyés dans la colonie exerçaient un métier avant de s'enrôler dans l'armée. Leur motif était pour la plupart la sécurité d'emploi. En effet, le métier de soldat, même s'il expose aux conséquences directes de la guerre, assure le militaire d'être logé, nourri et vêtu pour la durée du contrat en échange de ses services. Il n'est pas rare de voir des soldats exercer d'autres métiers en Nouvelle-France: menuisier, forgeron, boulanger, perruquier...

Le perruquier Neveu demande de terminer de payer un compte pour deux perruques. Mes compétences en paléographie sont limitées mais je décèle que 10 livres avaient été données au perruquier lors de la commande des perruques. Ce qui nous ferait 40 livres pour 2 perruques, soit 800 sols.

Supposons que notre ami perruquier travaille à 20 sols par jour, la fabrication d'une perruque lui prendrait 20 jours. Notez que dans ce calcul, les coûts de matériel ne sont pas pris en compte.





5. Un client veut sa perruque ou être remboursé pour son dépôt de 20 livres, 22 juillet 1734

''À la requête du sieur Henri Louineau (Luineau), navigateur demeurant rue Sous-le-Fort à Québec, assignation du sieur Baria, maître perruquier demeurant à Québec, afin qu'il livre au demandeur une perruque que celui-ci lui soit donné à faire, ou qu'il lui-même paie la somme de 20 livres, et le demandeur offrant de payer à Baria la façon [fabrication] de ladite pérruque, suivant le marché conclu précédemment, avec dépens''

Le navigateur Henri Louineau a déjà payé le perruquier 20 livres et il lui offre de payer la façon (les archivistes ont traduit par fabrication, je le vois plus comme l'accommodage ou mise en plis de la perruque mais je peux me tromper). De cette façon, le client aurait payé la fabrication de la perruque mais celle-ci n'est pas arrangée, accommodée encore et le client offre au perruquier Baria de payer cette partie du marché pour recevoir une perruque à son goût.






6. Un perruquier veut être remboursé pour une barbe et une perruque faites à un homme avant qu'il ne décède, 22 novembre 1729

''Sentence dans le procès de Charles Prieur, maître perruquier à Québec, contre Henri Hiché, tuteur du mineur Desrosiers (Desguerrois dit Desrosiers), petit-fils de maître Florent de La Cetière (Lacetière) et de Jeanne Pluchon, demandeur demandeur 35 livres et 11 sols pour une perruque et une barbe achetées par ledit défunt de La Cetière, et le tribunal déclarant qu'il y a prescription dans la demande, et renvoyé l'action au demandeur, avec dépens''

Ce que je trouve intéressant ici c'est la confirmation que les perruquiers en Nouvelle-France rasent la barbe, comme M. de Garsault le décrit dans son Art du perruquier publié en 1767. Je crois que la barbe achetée au perruquier dans ce document n'est pas un postiche parce que la mode est au visage imberbe et fraichement rasé. Aussi, l'expression faire la barbe signifie raser la barbe, il en va de même avec l'expression faire la tête. Il y a, au dix-huitième siècle, deux métiers qui comportent la fonction de barbier: les barbiers-perruquiers qui sont moins connus, et les barbiers-chirurgiens.


Chez le perruquier
1861
Artiste: Pierre Théodore Nicolas Maillot
Source: Artnet

Malheureusement, il est impossible de déterminer le prix de la barbe et celui de la perruque.






7.Un perruquier veut être payé pour une perruque livrée à un marchand de passage, 2 juillet 1742

''À la requête du sieur Bonnet, perruquier, domicilié rue Sous-le-Fort à Québec, assignation du sieur Bulteau, marchand demeurant à Contre-Coeur, actuellement domicilié chez le sieur Badeau, rue Saint-Jean à Québec, afin qu'il paie les 6 livres qui restent de la somme de 12 livres due pour l'achat d'une perruque neuve, avec dépens'' 

Une perruque à 12 livres, c'est le chiffre le plus ''abordable'' en terme de perruques que j'ai trouvé dans cette recherche. Un prix qui reflète peut-être un style plus simple pour ladite perruque. Si on se fie au métier du client, marchand, elle est destinée à la classe bourgeoise. Mais peut-être aussi que le marchand a voulu acheter une perruque plus bas marché pour la revendre à Contre-Coeur, qui sait?




8.Un perruquier veut être payé pour une perruque livrée à un boulanger, 1er février 1751

''À la requête du sieur Prieur, maître perruquier de Québec, demeurant rue du Sault-au-Matelot, assignation du sieur Dumas, boulanger, domicilié chez le sieur Chalou, maître boulanger, rue du Sault-au-Matelot, afin qu'il paie au demandeur 12 livres qu'il doit pour une perruque qu'il lui vend et livrée, avec dépens'' 

Encore une fois, 12 livres pour une perruque qui a déjà été livrée chez le client. Un boulanger, un artisan du pain. Je me questionne à savoir si les boulangers sont considérés comme des bourgeois ou des habitants.




9.  Un client demande une perruque particulière, 13 février 1744

''Requête entre le sieur Mauger Gadois (Gadois dit Mauger), demeurant à Montréal, stipulant par le sieur Laguerche (Laguerce) fils, voyageur, demeurant en cette charge de son pouvoir daté à Montréal le 20 janvier 1744, comparant par ledit Laguerche, demandeur, contre Pierre Denoyer (Desnoyers), maître perruquier, défendeur; pour lui livrer une perruque à la cavalière de cheveux blonds bien faits, qui sera estimée par 2 maîtres perruquiers et à payer la somme de 10 livres et 15 sols pour un billet; désaccord entre les parties, le défendeur est condamné à livrer 3 perruques et aux dépens liquidés à 10 sols''

Ce document est un des rares qui spécifie le type de perruque demandée: une perruque à la cavalière de cheveux blonds. J'ai refait un survol de l'Art du perruquier de M. de Garsault pour savoir s'il mentionne ce type de perruque, malheureusement je n'ai rien trouvé. C'est bien le problème avec certains mots dans le champ lexical de la mode ancienne, certains peuvent avoir plusieurs sens (Voir mes articles sur le ''pet-en-l'air''  et celui sur la ''cadenette'') qui paraissent clairs et définis au premier abord mais se complexifient rapidement lors de recherches plus étoffées.


Grâce aux moteurs de recherche, j'ai trouvé une description de la perruque cavalière dans un ouvrage de 1723 intitulé ''Le Mentor moderne, ou Discours sur les moeurs du siècle. Tome 3 ''. Dans cette section, les auteurs comparent le style vestimentaire avec le style poétique.

''Certaines gens, qui veulent briller que par la beauté de leur visage, consacre tout leur génie dans la Perruque, qui d'ordinaire est comme l'enseigne est comme l'enseignement des sentiments du coeur, & de la profession de ceux, qui la portent. La perruque carrée, qui jette des ondes partagées régulièrement sur les deux côtez (sic) de la poitrine marque un Jurisconsulte ou un Politique. La perruque cavalière, tressée par derrière avec des rubans noirs, caractérise un homme de guerre, ou du moins une âme fière et belliqueuse; et celui qui charge d'une quantité prodigieuse de cheveux blonds qui lui descendent jusqu'à la ceinture, semble déclarer par là qu'il ne songe guére (sic) à embellir le dedans de sa tête. C'est encore d'une manière exactement semblable que chaque poëte (sic) a son goût, & son stile (sic) qui le caractérisent (sic) et qui font voir, souvent malgré lui, son humeur, & son naturel.'' pages 197-198

Avec cette définition, la perruque cavalière semble être munie d'une cadenette tel que je l'ai définie dans mon article sur le sujet, c'est à dire une tresse enroulée dans un ruban noir, se rapportant au monde militaire.



Détail d'une cadenette
Tiré de: Le repas de chasse
Artiste: François Boucher


Cette perruque cavalière de cheveux blonds qui avait été commandée par Mauger Gadois a été remplacée par trois perruques, que j'imagine avec un style plus simple.





10. Un client de perruquier veut être remboursé pour absence de livraison d'une perruque à boudins, 27 janvier 1747

''À la requête de Guillaume Deguise dit Flamand, demeurant sur la rue Saint-Jean à Québec, signification d'un accord au sieur Lajoie, perruquier de Québec, et assignation à lui donné afin qu'il paie au demandeur 18 livres comme prix d ' une perruque à boudins payée mais non livrée, avec dépens''
Avec le document précédent, ce sont les seuls qui décrivent un peu le type de perruque faisant litige. Ce que j'ai trouvé comme boudins associés à une perruque sont décrits dans l'Encyclopédie méthodique. Arts et Métiers mécaniques, Tome 6 de Jacques Lacombe. Voir l'image suivante:
Détail de la planche 8
Fig 3 et 4: Intérieur et extérieur de la perruque carrée
A, le boudin

Encyclopédie méthodique. Arts et Métiers mécaniques
Tome 6
Jacques Lacombe
1782-1791

Source: Gallica
Malheureusement pour Guillaume Deguise dit Flamand, sa perruque à boudins  n'a pas été livrée...





11. Deux hommes en conflit pour la vente de 7 livres et 4 onces de cheveux, à raison de 20 livres la livre, 22 novembre 1723

''Arrêt qui déclare Noël Rousseau non recevable en son appel dans son instance avec François Briconnet au sujet de 7 livres 4 onces de cheveux, à raison de 20 livres le livre, vendu par Briçonnet (Brissonnet) à Rousseau''

Malheureusement pour moi, rien n'indique que cette vente de cheveux ait été faite par des perruquiers. C'est le plus probable, à mon avis, mais il n'y a aucune confirmation textuelle pour l'affirmer.

Par contre, je peux calculer la somme due par Noël Rousseau à François Briçonnet: 143 livres et 4 sols. C'est une somme considérable sachant qu'on estime le salaire annuel  d'un garçon d'écurie entre 60 et 66 livres au milieu du dix-huitième siècle. C'est une grosse somme, pas étonnant que Rousseau ait tenté de faire appel dans cette cause.




12. Un perruquier poursuit en justice un autre perruquier pour la somme de 33 livres pour des cheveux qui n'ont pas été payés,  du 16 au 22 décembre 1755

''Sentence rendue dans le procès entre Laurent Michaud, perruquier de Québec, comparant par maître Decharnay, et le nommé Lasalle, aussi perruquier, le demandeur exigeant du défendeur la somme de 33 livres pour les cheveux qu'il lui-même a vendu et les dépens, et le tribunal condamnant ladite Lasalle à payer au demandeur la somme due et les dépens liquidés à 5 livres, et à exploiter la signification de ladite phrase audit de la peine Lasalle''

Une transaction de cheveux entre perruquiers! Si on se fie au ratio donné dans le document précédent ( il y a quand même 32 ans d'écart entre les deux documents) le perruquier Lasalle aurait acheté pour une livre et dix onces de cheveux.



En conclusion, ce que cette recherche a permis de confirmer: les perruquiers de la Nouvelle-France rasaient aussi la barbe de leurs clients, ils pouvaient exercer plusieurs métiers (marchand et perruquier, soldat et perruquier), ils recevaient des commandes de perruques neuves et des commandes de réparations de perruques, ils utilisaient des cheveux pour la fabrication de leurs perruques. Parfois le perruquier demande en dépôt pour fabriquer la perruque, parfois il livre une perruque sans être payé immédiatement.


Le perruquier fatigué
Giovanni David
1775
National Gallery of Art (NGA), Washington

Il y a  cependant plusieurs aspects de logistiques qui restent à éclaircir pour les perruquiers, surtout à propos des cheveux utilisés. Est-ce que les perruquiers d'approvisionnaient des réseaux français, ceux décrits dans l'Art du perruquier de M. de Garsault, ou bien avaient-ils développé leur propre réseau en Amérique du Nord avec les fameux ''scalps'' des Amérindiens.



Mlle Canadienne


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