mardi 21 août 2018

What can you do as a french wig maker in the 18th century

Hello,

As I wrote before, I worked on the 18th century man hairstyle. Mostly the thigs I looked for were in french so I do not know how to translate it in English. Let's just says that, in french, the modern verb to give an hairstyle :''coiffer'' differs from the 18th century verb to give an hairstyle: ''Accomoder''. Since I do not want to do linguistic I will not go more deep in the distinction.

So '' Coiffeurs'' are the professionals who modernly in french does the haircut to everybody, the sources I went through look like they were exclusively for woman in the 18th century.

The question is: where would go a 18th century man to have an haircut if not to a ''coiffeur'' (hairdresser)? The answer is weird according to 21st century me: the ''perruquier'' (wig maker).




In fact, ''l'art du perruquier'' of Garsault, published in 1767, it informs about what I would call the rights of practice of the '' barbier-perruquier-baigneur-étuviste'' (Barber-wig maker-bath giver)


  1. The wig maker have the right to buy and sell human hair in big or small quantities. That is easily to guess.
  2. The wig maker have the right to make and sell powders and pomatums for head and face hygiene. But te author, Gasault, noted that most wig maker let that right to perfumers. 
  3. The wig maker has the right to shave beard. He shared that right with the surgeon (commonly called ''barbier-chirurgien'', as I would translate as barder-surgeon). To help customers to distinguish one from the other, the law obligated the barber-surgeon to have his boutique face painted in black or red and to have on their poster some yellow copper basins. On the other hand, barber-wig maker can paint the front of his boutique every color he wants except from black or red and his poster has to show white basins. 
  4. The wig maker can cut the hair. The verb in modern french (couper les cheveux)differs from the one used by the originals sources in french (faire les cheveux).
  5. The wig maker have the right to make Wigs. What a surprise! The goal of the wig maker is to mimic the nature's beauty. You can see that nature can have very diverse forms...
    .
  6. The wig maker can have baths in his shop. It seems that the few that decided to do that were not giving the others rights of the wig maker. I, his  ''Art du perruquier'' Garsault wrote: 
''les bains et étuves, autre appanage du perruquier, ont une origine bien différente des autres parties dont on vient de parler; car ils sont de toute antiquité, principalement dans les pays chauds où ils sont journaliers; dans le nôtre, on n'en use que de temps en temps, surtout en été; je ne parle que des bains de propreté: d'ailleurs les bains sont d'un grand secours en Médecine, alors ils se divisent en différentes espèces, demi-bain, bain froid, bain chaud, bain d'immersion, etc.''


So I will translate the important part I want to share. ''In hot countries, bath were taken every day. In our country (France), we use baths in time to time, especially in summer; and I'm just talking about cleaning bath... After he talks about the different bath used by medicine...'' It looks to me like a historical deposit against the myth of unclean ancestors. For me take a bath time to time is way more that the myth of one bath a year or less. But that point will be for another article.

I hope you would like this little translation to the world of french Wig Maker!

Mlle Canadienne

jeudi 16 août 2018

Les droits de pratiques du perruquier

Bonjour,

Comme je l'ai déjà écrit, j'ai travaillé sur le métier de perruquier du siècle des lumières en explorant les coiffures masculines du 18ième siècle. Bon, pour commencer, la première chose qui saute aux yeux lorsqu'on se penche sur le sujet c'est qu'à l'époque, le verbe coiffer a trait à quelque chose qu'on dépose sur la tête, comme une coiffe, un bonnet ou un chapeau, ou à l'arrangement des cheveux d'une dame. Pour l'arrangement des cheveux d'un homme ou même d'une poupée, on parlera d'accomodage.

Les coiffeurs semblent n'être dédiés qu'aux femmes dans les dictionnaires et les sources que j'ai rencontré jusqu'à présent. Le seul document où j'ai vu les mots coiffeurs pour homme est dans un pamphlet que j'ai survolé s'intitulant: ''Les Coeffeurs de dames contre ceux des messieurs'' paru en 1769.  Il semble qu'à cette période, l'état cherche à regrouper les coiffeurs de dames dans la corporation (je ne connais pas la nomenclature légale exacte de l'époque peut-être est-ce plus guilde) des barbiers-perruquiers-baigneurs-étuvistes. Le pamphlet explique, en rime, pourquoi les coiffeurs de dames refusent cette fusion légale. Hormis dans ce titre, je n'ai pas vu autre allusion au métier de coiffeur pour homme ni dans ce pamphlet, ni dans un autre document.

Mais où ira un homme avec une longue chevelure naturelle pour se faire couper les cheveux, si ce n'est chez le coiffeur? La réponse me parait étrange aujourd'hui: chez le perruquier.


En fait, l'art du perruquier de Garsault, paru en 1767 nous informe, entre autres, sur ce que j'appellerais les droits de pratiques du barbier-perruquier-baigneur-étuviste.


  1. Le perruquier a le droit d'acheter et vendre des cheveux en gros ou en détails. Pour ce point, on l'aurait facilement deviné.
  2.  Le perruquier a le droit de faire et vendre poudre et pommades pour l'hygiène du visage et de la tête. Par contre Garsault note que la plupart des perruquier laissent ce droit aux parfumeurs.
  3. Le perruquier a le droit de faire la barbe. Droit qu'il partage avec un métier mieux connu qui a ce droit: le barbier-chirurgien. Afin de mieux les distinguer, l'extérieur de la boutique du barbier-chirurgien doit obligatoirement être noire ou rouge et son affiche doit montrer des bassins de cuivre jaune. Le perruquier, quant à lui, doit peindre l'extérieur de sa boutique toute autre couleur de son choix, excepté le rouge et le noir, et son affiche doit montrer des bassins d'étain, qui sont de couleur blanche.
  4. Le perruquier a le droit de faire les cheveux, c'est-à-dire les couper.
5. Le perruquier a le droit de fabriquer des perruques. Cela je crois vous l'aviez deviné. Le but des perruques est d'imiter la belle nature.  La nature peut avoir des formes diverses.




6. Le perruquier a le droit de tenir bains et étuves. Dans les faits, bien peu se dotent de bains et ceux qui le font semblent délaisser tous leurs autres droits. Dans l'Art du Perruquier, Garsault écrit: 
''les bains et étuves, autre appanage du perruquier, ont une origine bien différente des autres parties dont on vient de parler; car ils sont de toute antiquité, principalement dans les pays chauds où ils sont journaliers; dans le nôtre, on n'en use que de temps en temps, surtout en été; je ne parle que des bains de propreté: d'ailleurs les bains sont d'un grand secours en Médecine, alors ils se divisent en différentes espèces, demi-bain, bain froid, bain chaud, bain d'immersion, etc.''


Il semble que Garsault fait ici un petit plaidoyer en faveur de mesures d'hygiène plus importante que ce que les mythes veulent nous faire croire. Pour ma part, prendre un bain de propreté de temps en temps, surtout en été est beaucoup plus que le mythe véhiculé de ne prendre qu'un bain par année... Mais ce débat sera pour une autre fois.

J'espère que vous aurez apprécié ce petit résumé des pratiques du perruquier.

Mlle Canadienne

lundi 13 août 2018

French conference about 18th century man hair and hairstyle

Hello,

I gave a conference about men hair and hairstyle of the mid-18th century with the historian Michel Thévenin the August 11th. It was during the Rendez-vous d'histoire of Québec.

In just 30 minutes, we presented the actual movie representation of this period, the definition and the rights of practices of french wigmakers, a brief historic of this profession and a live demonstration for 2 hairstyles. It was a challenge for us to tell everything we wanted to tell.

More informations about wigmakers will come with later articles on this blog.

Also, here is some pictures of the conference. A special thanks to Joseph Gagné for these pictures!

 Crédit photo: Joseph Gagné
  Crédit photo: Joseph Gagné
  Crédit photo: Joseph Gagné
 Crédit photo: Joseph Gagné


I hope that people that came to see our conference were happy about it.

Mlle Canadienne

Coiffure, cheveux et cie: la mode capillaire au milieu du XVIIIième siècle

Bonjour,

Le 11 août dernier, j'ai donné une conférence sur l'apparence capillaire des hommes au milieu du 18ième siècle avec Michel Thévenin, historien dans le cadre des Rendez-vous d'histoire de Québec.

En trente minutes, top chrono, nous avons eu le temps de présenter la vision moderne de cette époque, la définition des droits de pratique du perruquier, un bref historique de ce métier et une démonstration en direct de 2 types d'accomodage. Ce fut un défi pour nous!

Plus d'information viendra avec d'autres billets.

Aussi voici quelques photos de ce moment. Merci à Joseph Gagné pour les photos!

 Crédit photo: Joseph Gagné
  Crédit photo: Joseph Gagné
  Crédit photo: Joseph Gagné
 Crédit photo: Joseph Gagné


J'espère que les gens présents auront été contents de notre présentation.

Mlle Canadienne

Question de vocabulaire: casaquin, vêtement à plis ou sans plis?

Bonjour, Depuis plusieurs années je m'intéresse aux vêtements du XVIIIe siècle et je dois avouer qu'aucun mot ne m'a autant embr...