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lundi 23 décembre 2019

Créations de 2019


Bonjour!

L'année 2019 s'achève et je fais un retour sur mes projets de créations (ou plutôt recréations pour la plupart selon l'Histoire Appliquée) que j'ai réalisés cette année. Avant de faire cet article, je trouvais que je n'avais pas été très productive mais tout compte fait, ce n'est pas si mal après tout!



Projets terminés

Chemises pour homme en 2 exemplaires

Eh oui! Je suis entrain d'habiller mon homme pour faire de la reconstitution de son sujet favori, les ingénieurs militaires. La démarche sera longue et tout a un début. Les sous-vêtements sont les pièces de vêtements les plus essentielles et peut-être les plus frustrantes parce qu'on les voit si peu.


Premier essai de la chemise de Michel
Crédit photo: moi-même!
La chemise est beaucoup plus longue qu'elle n'y parait et couvre facilement les genoux. C'était aussi un essai pour savoir si la chemise d'époque pouvait être mise dans des pantalons 2019...

Mes chemises ont entièrement été cousues à la main sans l'usage d'une machine. J'en suis très fière!

Pièce d'estomac

Mon petit plaisir de cette année, je me suis fabriqué une deuxième pièce d'estomac pour aller avec ma robe d'indienne. Malheureusement dès sa première sortie, cette pièce d'estomac a perdu une boucle de ruban et je n'en ai plus de cette couleur pour la remplacer...

La pièce d'estomac avec la boucle de ruban perdue
Crédit photo: moi-même

Je n'ai pas eu recours à la machine à coudre pour cette pièce.


Peignoir avec des manches en pagodes

Mon premier projet fait entièrement sans patron moderne et uniquement à partir des sources historiques. Ici la source est  L'art du Tailleur de M. de Garsault.

Vous avez pu le voir dans l'article La coiffure féminine au 18ième siècle: un art appliqué.


Crédit photo: Joseph Gagné

La meilleure vue du devant du peignoir
Crédit photo (et sourire): Joseph Gagné


Sur la dernière photo, je suis concentrée à épingler mon manteau de robe à mon corps baleiné en essayant de ne pas me piquer. Je crois que Joseph réalise qu'il fait partie de la photo. On peut voir qu'il est parfois difficile de faire abstraction de la modernité (télévision, valise, décodeur...) lors de séance de photos 18ième siècle.



Jabot et manchettes

Puisque les ingénieurs font partie des officiers militaires, ils sont par conséquent des gens de qualité. Il est essentiel de les représenter avec les accessoires, aussi futiles nous paraissent-ils aujourd'hui. Le jabot et les manchettes sont de ces accessoires qui ajoutent du réalisme au personnage.


Michel parlant de ses ingénieurs militaires!
Vous pouvez le suivre sur son blog Tranchées et Tricornes
Crédit photo: Sandrina Henneghien



Conférence aux Fêtes de la Nouvelle-France

J'ai eu l'immense honneur de présenter une conférence aux Fêtes de la Nouvelle-France cette année en compagnie de mon amoureux Michel Thévenin. Nous faisions l'explication de la coiffure masculine au 18ième siècle. Nous avons aussi profité de la scène pour prendre quelques clichés...

On y voit la robe de chambre faite en 2018, reproduction de celle du Chameau (Article dédié à la création ici), mon nouveau peignoir, ma pièce d'estomac avec encore toutes ses trois boucles. On peut aussi entrevoir la chemise et le jabot. Les manchettes n'étaient pas complétées lors de l'évènement.


Crédit photo: Joseph Gagné


Mon conjoint a une tenue déshabillée. 
Seules ses lunettes et sa pilosité faciale sont anachroniques sur l'image.
Ma tenue (robe à la française) est plus formelle.
Crédit photo: Marie et France Thévenin

Crédit photo: Marie et France Thévenin





Projet en cours:

Culotte d'ingénieur

Voilà un autre projet qui prend beaucoup plus de temps qu'anticipé. La raison principale est que le fil de lin que j'ai commandé en grande quantité pour faire les boutonnières de la culotte et de la veste s'est avéré être rose framboise au lieu de rouge écarlate. Puisque je ne voulais pas que cet achat soit fait en vain et que ce fil de lin ne passe pas dans la machine à coudre, je couds l'uniforme de mon historien des ingénieurs militaires du 18ième siècle à la main. La finition n'en est que plus authentique. J'ai assemblé la doublure de lin à la machine avant de faire les ajustements puis l'ai décousue pour en tirer un patron pour les pièces de laine. Le patron de la Fleur de Lyse a été utilisé.

L'ingénieur en devenir avec des bas verts pour faire Noël.
En vrai, nous n'avons pas encore de bas historiques pour Michel.
Crédit photo: moi-même 


Les matériaux utilisés: lin grège pour la doublure, serge de laine pour l'extérieur, fil de lin ciré pour l'assemblage, bouton d'os recouvert pour la braguette et la ceinture, bouton de laiton doré pour les poches et les parements de jambes à venir, fil de soie ciré pour les boutonnières...





Détail de l'ajustement de la culotte
Crédit photo: moi-même 
Détail de la poche, bouton de laiton et boutonnière
Crédit photo: moi-même
Détail de l'ajustement du bas de la jambe de la culotte
- en cours
Crédit photo: moi-même
Détails des boutons recouverts de la ceinture
et des boutonnières de fil de soie
Crédit photo: moi-même















































Alors voilà! j'espère terminer la culotte et la veste pour la prochaine saison estivale afin que Michel soit décent en activités.


Mlle Canadienne

dimanche 2 décembre 2018

Flûte, Chameau et robe de chambre

Bonjour!

Aujourd'hui je veux vous conter l'histoire d'une reproduction que je viens de terminer de son origine à sa recréation.

Tout a commencé avec la découverte du document: État des effets et marchandises provenant du naufrage du navire du Roy le Chameau.


Ce document est disponible sur la base de données Archives de la Nouvelle-France. Cette base de données est une collaboration entre les organismes suivants: Bibliothèque et Archives Canada, Archives Nationales d'Outre-Mer (France), Archives Nationales (France) et Bibliothèque et Archives Nationales du Québec.


Pour comprendre la provenance de cet inventaire, il est nécessaire de parler un peu du navire le Chameau et de son histoire. Le Chameau était une flûte, c'est-à-dire un navire fait pour le transport. Il a été bâti à Brest en 1717-1718 et il reçut comme port d'attache Rochefort. Ce navire a essentiellement fait le transport de marchandises entre Rochefort et Québec. C'est dans ce contexte qu'il fait naufrage au large de Louisbourg dans la nuit du 27 au 28 août 1725, alors qu'il faisait route vers Québec. Aucun survivant n'a été retrouvé. Les corps rejetés sur le rivage étaient retrouvés ''nu en chemise'' ce qui laisse présumer de la soudaineté du naufrage.



Carte du 10 octobre 1725
 indiquant le lieu du naufrage du Chameau


Quelques expéditions visant à récupérer le plus de matériel de ce désastre furent mises sur pied. À cette occasion un inventaire des effets et marchandises récupérées fut rédigé. Dans cette liste de biens, un item a attiré mon attention et ma curiosité.


Dernière page de 


''Une robbe de chambre d'indienne doublée d'un taffetas vert''

Ce qui m'a d'abord attiré vers cet article c'est la description des tissus qui, à mon humble avis, montre la qualité et la rareté des différents tissus de l'époque. La doublure est de taffetas, un mot qui est uniquement utilisé pour décrire un tissu de soie à l'époque. (Aujourd'hui il est possible d'avoir des taffetas synthétiques). Le tissu d'apparat est donc l'indienne, c'est-à-dire une toile de coton peinte importée des Indes.  Cela confirme mon hypothèse que les tissus d'indiennes étaient plus onéreux et plus précieux que la soie, sinon je crois que la doublure aurait été d'indienne et le tissu d'apparat en taffetas de soie. Aujourd'hui c'est plutôt le contraire, la toile de coton imprimé est très abordable alors que le taffetas de soie est assez onéreux. 

Ensuite est arrivé un intérêt pour le vêtement de robe de chambre. L'absence d'indication féminine telle que ''de femme'' ou ''de dame'' me fait penser que ce vêtement était confectionné pour un gentilhomme. En effet, la plupart des documents du XVIIIe siècle précisent par ces indicatifs qu'il s'agit de vêtement féminin. D'ailleurs, sur la page ci-dessus, il est indiqué ''un habis de femme ... gris sans doublure''. D'ailleurs, tous les autres ''habis'' décrits dans cet inventaire ne mentionnent que leur description. 


Je me suis donc documentée sur la robe de chambre masculine de la fin du XVIIe et début  du XVIIIe siècle afin de réaliser une reproduction de cet article. Après tout, le Chameau a sombré en 1725. Mes recherches iconographiques m'ont menée jusqu'à ces portraits.


Portrait d'un jeune homme
Non-daté
Attribué à un peintre d'origine française
Provenant de la collection: ''Old Master Painting''




Homme en robe de chambre, extrait du recueil des modes de la cour de France
Imprimé à Paris, France, 1676
Attribué à Nicolas Bonnart et Jean-Baptiste Bonnart





Portrait d'homme à la perruque
Peintre Jacob Ferdinand Voet durant son établissement à Paris de 1686 à 1689
Collection particulière





Portrait de Samuel Bernard, comte de Coubert (1615-1687)
Peintre Louis Ferdinand Elle le jeune (1649-1717)





Portrait d'inconnu du règne de Louis XV autrefois désignant Jacques Soufflot
(Règne de Louis XV: 1715-1774)
Peintre Carle Van Loo (1705-1765)





Portrait de Marc de Villiers, secrétaire du Roy
Peintre Jacques-André-Joseph Aved (1702-1766)
Daté de 1747
Collection J. Paul Getty Museum, Los Angeles, États-Unis




Comme vous pouvez le constater, la forme de la robe de chambre n'a que peu évolué depuis la fin du XVIIe siècle. Sur les peintures et illustrations retenues, quelques ressemblances et différences sont apparues. Les robes de chambres sont toutes très larges et ne semblent requérir aucun ajustement particulier. Elles ne possèdent pas de ceinture, contrairement à leur héritières actuelles. Toutes les robes de chambres ont une doublure en couleur contrastante avec le tissu d'apparat.  Dans la collection que je viens de vous présenter, deux robes de chambre possèdent une couture de manche. Les autres n'en n'ont pas ou la chevelure fournie de ces messieurs empêche de la voir. Toujours dans les différences, la robe de chambre peinte par Van Loo semble avoir des parements de manche.


Pour ma reproduction, j'ai décidé de suivre ce que j'avais trouvé de commun dans les tableaux qui m'ont servi d'inspiration. Mon patron devait ne pas avoir de couture aux manches et être sans ajustement particulier. Pour ce qui est du choix des tissus, la description de la robe de chambre retrouvée après le naufrage du chameau est assez claire dans l'inventaire présenté plus haut.

Pour l'indienne, j'ai choisi une reproduction hollandaise dont le motif est daté autour de 1725. Le Chameau a fait naufrage en 1725, je suis dans la bonne période!






Pour la doublure, le taffetas de soie était requis.


Et le taffetas de soie


Ce qui m'a causé le plus de souci, c'est l'encolure. Je m'étais procurée le patron de ''Reconstructing History'' parce que je désirais avoir un guide dans la forme de mon patron. Malheureusement, je n'ai réalisé que trop tard qu'il  avait une différence entre l'encolure que je voulais réaliser (au raz du cou) et celle du patron (large laissant des pans de la robe de chambre retomber en triangle au niveau de l'ouverture avant).

En fait, je ne l'ai réalisé que mon tissu était déjà coupé, lorsque j'ai prise cette photo de mon amoureux, qui a bien voulu se prêter au jeu de modèle.


Bien que cela donne un style, les revers n'apparaissent jamais sur les tableaux d'époque.



Il fallait trouver une solution. Celle que j'ai trouvée, c'est de rajouter une bande de tissu au niveau du cou comme sur le manteau de lit que j'ai fait il y a plusieurs années. Pour éviter de perdre du tissu, j'ai plissé l'excédent que la découpe laissait au niveau de la bande de tissu ajoutée. Sinon, la robe de chambre aurait perdu sa coupe ample pour une coupe ajustée, ce que je voulais éviter.


Détail de mon manteau-de-lit 
Porté par Cathrine Davis

Alors voici le résultat final! C'est une recréation de ce que aurait pu avoir l'air la robe de chambre retrouvée sur les côtes de la Baleine, non loin de Louisbourg à la fin août 1725.



Vue pleine grandeur




Détail du dos et de l'encolure inspirée du manteau de lit



Vue de côté de l'encolure et des plis que j'ai fait pour garder la pleine largeur de la découpe.



Détail de l'encolure avant.



Détail de la finition de la manche - fait à la main sans machine



Monsieur l'historien commence à entrer dans son rôle...


Entre l'idée de créer une robe de chambre inspirée du document que je vous ai présenté et sa réalisation, beaucoup d'eau a passé sous les ponts. Je suis plutôt satisfaite du résultat.

J'espère que vous aurez apprécié la démarche autant que la recréation en elle-même.

Je souhaite à tous les aventureux qui ont terminé la lecture une bonne journée.


Mlle Canadienne






mercredi 19 avril 2017

Couture rabattue

Bonjour,

Comme je l'ai écrit dans mon dernier billet, je travaille actuellement sur des chemises 18ième siècle.

À la lecture de l'Art de la lingère de Garsault paru en 1771 disponible sur Gallica, j'ai été intriguée par la couture rabattue par laquelle la chemise doit être assemblée. J'étais aussi légèrement confuse par la description du patron de La Fleur de Lyse, j'ai alors voulu vérifier comment elle était décrite originalement dans Garsault.

J'ai transcrit ici le texte original (il se peut que j'aille corrigé en français moderne certains mots durant la transcription):

''La couture rabattue se fait de plusieurs manières; il s’en fait à surjet, d’autres à points-devant mêlés d’arrière-points, le tout pour joindre deux pièces dont l’une et l’autre sont sans lisières; ou bien quand il n’y a qu’une lisière à l’une des deux pièces : car deux lisières qui se joignent l’une à l’autre sans avoir besoin de couture rabattue à l’envers, qui ne sert qu’à empêcher les toiles de s’effiler : voici la manœuvre.

Remployez le bord de chaque toile, mais l’une plus que l’autre; approchez-les de leur remplis, de façon que le rempli de l’une dépasse celui de l’autre de quelques lignes; surjettez-les près du haut de chaque rempli; puis retournant les pièces  et déployant les deux toiles, vous retrouverez l’extrémité de chaque ploiement; vous verserez le plus long sur l’autre, et les applatissant sur la toile, vous les y arrêterez à points de côté; ou bien approchez l’un de l’autre les bords de chaque pièces pliés comme ci-dessus, mais de façon que, Fig. 1G, le bord a dépasse de quelques lignes le bord bb de l’autre; puis le long dudit bord bb, le plus bas, faite une couture à points-devant et arrière-points d; par exemple, successivement deux points devant et deux arrières-points. Vous rebatterez ensuite, Fig.M, le bord dépassant aa, Fig 1G, l’autre morceau par-dessus cette couture et vous l’arrêterez à points de côté.

Les figures G N M, font voir une couture rabattue à points-devant mêlé d’arrières-points au lieu du surjet.


La figure H, Montre les deux pièces ouvertes l’envers en dessous : la couture paroît à peine en dd; car si bien exécutée, à peine doit-on voir la couture à l’endroit.''




Si le premier paragraphe est facile à comprendre (je ne ferais pas de résumé), j'ai eu de la difficulté avec le second. 

Si j'ai bien compris pour faire la couture rabattue, il faut:

  1.  Coudre avec un point de couture arrière (surjet) ou point devant mêlé de point arrière les deux lisières de tissus de façon à ce que la valeur de couture d'une lisière soit un peu plus longue que l'autre.
  2. Replier la longue valeur de couture par dessus la courte valeur de couture à la manière d'un ourlet de façon à ce que le bord de cet ourlet soit au niveau de la couture 1.
  3. Coudre à point de côté l'ourlet ainsi formé en prenant soin de ne pas dépasser la couture 1 de façon à ce que cette couture soit invisible du côté d'apparat de la couture.
Avez-vous envie d'essayer la couture rabattue dans un projet de couture?

Mlle Canadienne





mardi 16 août 2016

Tablier en V

Bonjour,

Tel que promis, voici la présentation en détail de la première de mes nombreuses nouvelles pièces de costume. Depuis longtemps, je voulais créer le V qu'on peut voir sir plusieurs tableaux du 18ième siècle. Ces tabliers sont majoritairement blancs, quoique certains ont un quadrillage ou une rayure.

Je n'ai pas pris le temps de photographier les étapes de fabrication mais je peux vous les énumérer tel que je m'en souviens.

1. Faire la forme de pentagone de la pièce d'estomac du tablier. J'ai décidé d'y aller pour le style rectangle surmonté  triangle plutôt que trapèze surmonté d'un triangle. S'assurer que la forme est bien symétrique.

2. Faire les plis du tablier. Un plis plat au centre et des plis dans la même direction en allant vers l'extérieur. C'est peut-être peu clair mais assurez vous que tout est symétrique et le résultat devrait être bien.

3. Plier et repasser le ruban de coton blanc sur lui même pour en faire le cordon. Assurez vous d'avoir assez long de cordon en considérant que la pointe prendra plus de longueur que si vous feriez simplement votre tour de taille. Je sais ça parait évident mais j'ai failli tomber dans le panneau.

4. Aligner la pointe de la pièce d'estomac et le milieu du pli plat (le centre de la partie jupe du tablier)

5. Couper l'équivalent de la pointe (la partie triangle) dans le haut de la partie jupe du tablier. Assurez-vous d'être symétrique.

6. Joindre la pièce d'estomac avec la partie jupe du tablier par le ruban de coton. 

J'ai oublié de parler de la finition... ça sera pour une autre fois je crois.


Alors voilà, je voulais comparer ma reproduction avec des peintures de l'époque. 

D'abord les détails de mon tablier.


 Crédit photo: Cathrine Davis

 Crédit photo: Cathrine Davis

  Crédit photo: Cathrine Davis

 Détail de ''L'accordée de village'' (1761), Jean-Baptiste Greuze.
Exposée au Musée du Louvres à Paris

Annette de Fourqueux (non daté), Louis Carrogis dit Carmontelle
Exposé au Musée Condé à Chantilly


Mlle Canadienne


Hello,

As promised, here in the details pf the first piece of my many new pieces I made this year. I wanted to realise for a long time a V apron as seen on many paintings of the eighteen century. Most of these aprons are white, but some have stripes or checks.

I did not took pictures during the making of since I was in a rush to finish everything but I can tell the steps as I remember them.

1. Make the form of the stomacher of the apron. I went for the style rectangle and triangle over it instead of trapeze and triangle. Symmetry is the key word.

2. Make the pleats of the apron. A flat pleats in the middle. I do not know how to name the others pleats but make everything symmetrical.

3. Fold and iron the white cotton tape to make the string of the apron. Be sure to have enough of it since the ''V'' will eat some length. You'll need longer than your simple waist mesure. I know it may seem obvious but I nearly fell into that trick.

4. Align the tip of the stomacher with the middle of the flat pleat (the center of the skirt part of the apron)

5. Cut the form of the triangle of the stomacher into the center of the top of the skirt part of the apron.

6. Join the stomacher with the skirt of the apron by the cotton tape.

I forgot to talk about the finition. That will be for another time I think!


Here, I wanted to compare my reproduction with original eighteen century paintings.

Firsts, details of my apron.


 Crédit photo: Cathrine Davis

 Crédit photo: Cathrine Davis

  Crédit photo: Cathrine Davis

 Detail of ''L'accordée de village'' (1761), Jean-Baptiste Greuze.
Exposed at Musée du Louvres in Paris

Annette de Fourqueux (no datation), Louis Carrogis dit Carmontelle
Exposed at Musée Condé in Chantilly


Mlle Canadienne

Les mystères du vêtement féminin au XVIIIe siècle, le cas du caraco

  Bonjour, Après avoir recherché le mot casaquin dans les ouvrages du siècle des Lumières, j'ai décidé de faire de même avec le mot cara...