Dernièrement, mon bon ami Joseph Gagné, véritable historien (j'ai le droit de le dire, il a publié un livre que je lis actuellement), m'a demandé via un billet sur son blog ''Curieuse Nouvelle-France'' de commenter l'habit de la Dame Blanche des timbres canadiens nouvellement émis sur le marché dans leur collections ''le Canada hanté''.
Il y a plusieurs aspects que je peux aborder.
D'abord, un léger rappel, la légende veut que Mathilde Robin, ravagée par la mort de son fiancé durant guerre de Sept Ans, décida de mettre fin à ses jours en se tirant du haut de la chute Montmorency, vêtue de sa robe de mariée. (La Presse, 8 septembre 2016)
Pour ce qui est des vêtements illustrés en tant que tels, la chemise me parait trop haut sur le décolleté pour la période. Le choix du ruban plissé comme décoration de l'encolure me parait adéquate et l'emplacement de la couture de la manche sur l'épaule un peu moderne.
Par contre, je reste mitigée sur le choix de la couleur. D'un côté, c'est la dame blanche, elle se doit d'être blanche, non? D'un autre côté, la notion de ''robe de mariée'' n'existe pas telle qu'on la conçoit aujourd'hui durant le régime français. En effet, l'idée de pureté et de virginité de la robe blanche ne viendra qu'avec le mariage de la reine Victoria. Avant cela, on se marie dans ses plus beaux atours, sans avoir la pression sociale de se trouver une robe blanche. Les habits de la mariée seront reportés dans les évènements importants de sa vie. Je devrais me renseigner sur le sujet mais peu, je crois, se faisaient confectionner une tenue expressément pour l'occasion.
Ceci étant dit: les plus beaux atours des femmes du Canada sont blancs, il me semble que Pehr Kalm se plaint dans son ''Voyage en Amérique'' que les domestiques et les dames mieux nanties se ressemblent toutes le dimanche parce qu'elles sont ''habillées de blancs''. Comprendre qu'elles portent jupons, mantelets à dominance blanc probablement avec un tablier blanc et un mouchoir cou blanc. Oh, oui pour ceux qui ne se souviendraient plus de cette époque animée par la foi catholique, le dimanche, jour de repos, on s'habille beau pour aller à la messe.
Dans cette peinture, le personnage central est une jeune mariée, bien que ses vêtements soient colorés, ses accessoires sont blancs.
Détail de ''L'accordée de village'' (1761), Jean-Baptiste Greuze.
Collection Musée du Louvres, Paris
Pour ma part, avec mes connaissances actuelles de l'habit de l'époque, j'attribue le blanc de la Dame Blanche aux eaux tumultueuses de la Chute Montmorency et du glacial fleuve St-Laurent, comme si les eaux avaient lavé la vie et les couleurs de notre dame en peine...
Mlle Canadienne
Hello,
Lastly, my good friend Joseph Gagné, real historian (I can say that, he published the book I am reading), asked me by his blog ''Curieuse Nouvelle-France'' to comment the costume of ''la Dame Blanche'' (the white lady) of the new Canadian stamps of Canada Post.
Many aspects of it I what to point.
First, just quick saying of the legend about Mathilde Robin, in despair after leaning that her future husband died during a battle of the Seven years war, decided to kill herself by jumping into the Montmorency falls, while wearing her wedding gown.(La Presse, 8 septembre 2016)
Concerning the choice of illustrated clothing, the shift appear too high on the thorax for the era. The pleated ribbon as decoration look right for me and the place go the sewing look a little bit modern to me.
I am mixed about the color choice. On one side, it's the Lady in White, she has to be in white, right? On the other side, the notion of '' wedding gown'' does not exist in the New France area like we conceive it today. The idea of purity and virginity that goes with the white wedding gown will come only with the wedding of the Queen Victoria. Before, people are getting married into their most beautiful clothing, whiteout the social pressure to find ''the white dress''. The clothing the bride is wearing during her wedding will be worn again in her life. I should look for more information about it but I think that making a gown especially for her wedding was not a common thing during the 18th century.
That said, it is considered that the most beautiful clothing for women were white. According to my memory, Pehr Kalm complains that female domestic and female master looked alike on Sunday because the were all ''wearing white''. Understand that their petticoats and jackets were mostly white with white apron and white neckerchief.
In this painting the lady is a bride, despite she is wearing a colourful dress with white accessories.
Detail of ''L'accordée de village'' (1761), Jean-Baptiste Greuze.
Collection Musée du Louvres, Paris
In my mind, with my actual knowledge of the 18th century clothing, I link the white of the Lady in White to the icy cold water of the Montmorency falls and the St-Lawrence river, like the water washed away the life and color of that lady full of sorrow...
Mlle Canadienne
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