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ex-voto La chambre des femmes Anonyme Début XVIIIe siècle Collection des RHSJM |
Détail de l'ex-voto La chambre des femmes Anonyme Début XVIIIe siècle Collection des RHSJM |
La femme malade à l'avant-plan gauche du portrait montre les grandes lignes directrices des vêtements féminins des XVIIe et XVIIIe siècle: jupe et juste (ou mantelet, ou casaquin) non-assortis du même tissu, la toilette est complétée par un bonnet blanc et un mouchoir de cou, blanc lui aussi. En fait, il est difficile de savoir si elle porte une jupe ou si ses jambes sont recouverte d'une couverture à bordure jaune. À force de regarder la peinture, je penche davantage vers l'hypothèse de la couverture en raison de la bordure jaune près de l'avant-bras.
Ex-voto des trois naufragés Date 1754 Auteur Anonyme Collection du Musée National des Beaux-Arts du Québec Crédit photo: Joseph Gagné |
Impossible de déterminer si les dames ici portent des robes ou une combinaison de jupes et mantelet. Cependant, les trois femmes portent des bonnets blancs et mouchoirs de cou blancs. Deux portent un collier de perles, du moins semble-t-il. La dame a gauche semble avoir un tissu rayé brun tandis que la dame au centre a un motif quadrillé.
Détail de l'ex-voto des trois naufragés Date 1754 Auteur Anonyme Collection du Musée National des Beaux-Arts du Québec Crédit photo: Joseph Gagné |
Les manches de Marthe Feuïlleteau au centre se terminent pas des parements plissés avec un tissu quadrillé.
Détail de l'ex-voto des trois naufragés Date 1754 Auteur Anonyme Collection du Musée National des Beaux-Arts du Québec Crédit photo: Joseph Gagné |
Difficile de déterminer si cette dame porte des engageantes, le nom donné aux manchettes féminines à l'époque ou bien si les traits blancs autour de ses avant-bras sont des vagues. De plus, on peut voir deux bras gauches, un sorti de l'eau et un dans l'eau. Est-ce une volonté pour illustrer les mouvements des bras de la dame entrain de se noyer ou une ''erreur'' de l'artiste laissé sur le canevas?
Détail de l'ex-voto des trois naufragés Date 1754 Auteur Anonyme Collection du Musée National des Beaux-Arts du Québec Crédit photo: Joseph Gagné |
Une dernière fois, je vais me tourner vers l'iconographie française de la période de la Nouvelle-France pour illustrer les vêtements des femmes du peuple. Même si les formes varient légèrement durant le siècle qui nous intéresse, les vêtements en eux-même ont peu changé pour les femmes du peuple. Du moins de façon moins remarquable que pour les femmes de la bonne société.
Famille de paysans dans un intérieur Artiste: Louis le Nain ou école de Louis le Nain vers 1642 Collection musée du Louvres |
Avant de s'intéresser aux vêtements des femmes de cette peinture, je répète que les linges de corps et les linges de tables, autrement dit les chemises, mouchoirs de cou, nappe et serviette de table sont tous d'un blanc impeccable. Est-ce la un fantasme des frères Le Nain ou une représentation de la réalité? Mes connaissances ne sont pas assez poussées pour affirmer une ou l'autre de ces hypothèses.
Paysans dans une creutte Les frères Le Nain 1642 Collection Petworth House and Park |
J'adore que malgré l'usure visible de tous les vêtements sur ce portrait, ils ont encore des couleurs vibrantes autre que brun, gris et beige... Les deux filles de gauche portent un corps de cotte avec des manches aux couleurs différentes que le corps. Celle de droite a un «mantelet» rouge qui a l'air bien neuf comparé à sa jupe jaune déchirée et rapiécée en plusieurs endroits. Dépassé la période de l'apprentissage de la propreté, les enfants ont des versions miniatures des vêtements d'adulte.
La charette Artistes: Louis et Antoine Le Nain 1641 Collection du Musée du Louvres |
Au niveau des couleurs de vêtements, cette toile montre des nuances plus ternes que les précédentes à l'exception du rouge de la jeune fille en haut à droite. Coiffes et tour de cou d'un blanc éclatant sont encore au rendez-vous. Les manches des vestes de femmes sont plutôt longues avec des plis à l'épaule et au poignet dans une forme rappelant vaguement les robes de cour des femmes de la noblesse de l'époque, elles-même empruntées aux pourpoints masculins de la fin de la Renaissance.
Portraits dans un intérieur Artistes: Antoine Le Nain et Louis Le Nain vers 1647 Collections du Louvres |
Je trouve ce tableau particulièrement intéressant car les vêtements des gens représentés n'appartiennent pas à la même classe sociale. Le contraste est marquant entre le flûtiste à la veste rouge trouée au coude et à l'aisselle et l'enfant en robe de soie et coiffe à plume juste à côté. La jeune dame aux perles à droite porte un corps foncé avec des manches contrastantes rouge. Ce tableau montre que les vêtements avaient des formes variées. Aussi, je note la forme de pointe du tablier de la petite fille au centre, détail revenant couramment au XVIIIe siècle.
Détail d'un paysage avec paysans Artiste Louis le Nain Vers 1640 Collection National Gallery of Art |
J'apprécie particulièrement le détail des couleurs de l'ensemble de cette vieille dame. La jupe est verdâtre avec des plis amples, le juste ou la veste tend vers la couleur de l'aubergine a des basques courtes et une fine ceinture rouge est visible au niveau de la taille.
D'autres peintres ont illustrés les gens du commun au milieu du XVIIe siècle.
Les petits dénicheurs d'oiseaux D'après l'École des Maîtres des Cortèges XVIIe siècle Collection Musée du Louvres |
Famille paysanne près d'un puit Artiste: le Maître aux béguins vers 1650-1660 Collection Art institute of Chicago |
Apparemment un béguin est une espèce de coiffe et ce peintre était réputé pour en représenter souvent dans ses toiles, d'où son nom le Maître aux béguins. Pour le reste j'ignore tout de cet artiste. La mode de retrousser le bas de sa jupe d'apparat autour de la taille pour en faire une sorte de demie jupe bouffie est présente chez les dames au moins depuis le début du XVIIe siècle. C'est aussi une méthode efficace pour protéger sa jupe d'apparat, surtout si on n'en possède qu'une. Ainsi les salissures, s'il y en a, se retrouveront cachées lors d'évènements plus officiels la jupe qui les recouvreront. Les tabliers de ce tableau semblent être de simples rectangles de tissus passé dans une corde autour de la taille.
La Crieuse de balets Artistes: Jean-Baptiste Bonnart et Nicolas Bonnart fin XVIIe siècle Collection LACMA |
La Crieuse de balets Artistes: Jean-Baptiste Bonnart et Nicolas Bonnart fin XVIIe siècle Collection Musée Carnavalet |
Il faut donc prendre les gravures colorées avec un grain de sel. La même étampe peut représenter une femme en corset et manches ou une femme en habit selon l'interprétation du coloriste.
La bonne femme de Meudon Artiste: Nicolas Bonnart Fin du XVIIe siècle Collection musée Carnavalet |
L'encolure carrée de la veste de cette femme me rappelle les robes de l'époque de François 1er au XVIe siècle, soit un siècle plus tôt. Ce genre de détail appuie l'hypothèse que les modes vestimentaires chez les gens du commun se renouvelaient non pas au rythme des envies comme pour les riches et les nobles mais au rythme de l'usure des vêtements. Et puisque les vêtements étaient fabriqués pour durer et entretenus avec soins, les user complètement prenait plusieurs décennies de port quotidien jusqu'à plus d'un siècle. Il est commun de voir apparaitre des pièces textiles dans les testaments de l'époque moderne, chose maintenant très rare de nos jours. Même si le texte d'en dessous dit que cette femme prend le chemin de la misère, elle porte un galon doré au bas de sa jupe. Ce type de décorations n'évoque pas, à mon avis, la misère.
Crieuse de Raves D'après Henri Bonnart Fin XVIIe siècle Collection LACMA |
La jupe de cette crieuse de raves est nettement plus courte que celle de la bonne femme de meudon précédemment, même si les deux ont un galon. Elle semble arriver entre le tiers moyen et le tiers distal du tibia, ce qui est la longueur souvent estimée des jupes considérées courtes des femmes de la Nouvelle-France. J'apprécie les manches longues et relativement ajustées jusqu'au poignet de la veste, sa fermeture au lacet ainsi que sa large basque avant. Le mouchoir de cou garni de dentelles semble être un carré replié sur lui-même. Je ne peux identifier la pièce de vêtement verte retroussée sur la hanche mais sous la veste rose, un tablier, une jupe ou un simple rectangle de tissu... Dernier détail digne d'attention, les bas de la demoiselle sont avachis et pleins de plis à la cheville. Aucun tablier n'est visible sur cette gravure.
Revandeuse Artistes: Jean-Baptiste Bonnart et Nicolas Bonnart fin XVIIe siècle Collection LACMA |
Cette revendeuse utilise de façon créative et utilitaire son jupon pour transporter ses articles de revente. La longueur de sa jupe est à peine plus haute que le sol et elle est bordée de rubans ou de coutures monochromes. Pour la coiffe, elle me fait penser aux «oorijzer» hollandais de la même période en noir. Les manches sont longues et relativement ajustées sur les bras avec un repli au poignet qui semble provenir de la chemise.
La dentellière Caspar Netscher 1662 Wallace Collection |
Fille de la Charité servant des malades Artiste: Jean-Baptiste Bonnart Fin XVIIe siècle Collection Musée Carnavalet |
La vendeuse de Mottes Artiste: Jean-Baptiste Bonnart Fin XVIIe siècle Collection du musée Carnavalet à Paris |
Le métier de cette femme est de vendre des bûchettes de terre ou de bouse séché pour servir de combustible dans les foyers. Malgré ce métier de subsistance, elle a été illustrée portant des accessoires garnis de dentelles comme le bonnet et le mouchoir de cou. Cette dame porte un manteau bourgogne, possiblement de seconde main qui est laçé à l'avant.
La Crieuse de Chataigne Artistes: Jean-Baptiste Bonnart et Nicolas Bonnart fin XVIIe siècle Collection LACMA |
Comme la vendeuse de mottes, cette crieuse de Chataigne porte un manteau retroussé au niveau des hanches. La jupe bleue se termine au niveau de la cheville et qui a un rappel de couleur aux manches larges qui finissent aux coudes. Ici, il n'y a pas de mouchoir de cou et la chemise remonte haut au niveau de l'encolure.
La Crieuse de petit fromages Artistes: Jean-Baptiste Bonnart et Nicolas Bonnart fin XVIIe siècle Collection LACMA |
Marchande de maquereaux frais Artiste: Nicolas Bonnart Fin XVIIe siècle Collection Musée Carnavalet |
La crieuse de poire Artiste: Nicolas Bonnart Fin XVIIe siècle Collection Musée Carnavalet |
Qui a dit que de multiples épaisseurs de jupes camouflaient les formes des jambes? Certainement pas l'artiste qui a dessiné cette gravure!
Laittière de Babnolet Artiste: Nicolas Bonnart Fin XVIIe siècle Collection Musée Carnavalet |
Femme debout, de profil, tenant sur la tête un pot à lait tiré de ''Figures à la mode dédiées à M. le Duc de Bourgogne'' Artiste Sébastien Leclerc Fin XVIIe - début XVIIIe siècle Collection de la Bibliothèque numérique de Lyon |
Femme âgée, debout, de profil avec le bras tendu devant elle tiré de ''Figures à la mode dédiées à M. le Duc de Bourgogne'' Artiste Sébastien Leclerc Fin XVIIe - début XVIIIe siècle Collection de la bibliothèque numérique de Lyon |
La position de la poitrine de cette femme âgée laisse supposer qu'elle porte au moins un corset car elle n'est pas affaissée. Un tablier sans bavette est remonté par son bras gauche pendant. Son corsage pourrait être refermé par des agrafes. Les manches du corsages sont larges et se terminent au coude. L'accumulation de coiffe et bonnets est particulière mais typique de la période.
Servante debout, une main sur la hanche et l'autre sur le ventre tiré de ''Figures à la mode dédiées à M. le Duc de Bourgogne'' Artiste Sébastien Leclerc Fin XVIIe - début XVIIIe siècle Collection de la bibliothèque numérique de Lyon |
Servante tenant un petit chien tiré de ''Figures à la mode dédiées à M. le Duc de Bourgogne'' Artiste Sébastien Leclerc Fin XVIIe - début XVIIIe siècle Collection de la bibliothèque numérique de Lyon |
Religieuses soignant des malades Artiste anonyme Après 1713 Collection du château de Versailles |
Sur cette peinture, deux jeunes femmes subissent le traitement médical de l'époque, la saignée. Une est entaillée au pli du coude, l'autre au mollet. Les deux portent un manteau long avec une jupe dans une couleur contrastante, un bonnet long et un mouchoir de cou blanc. L'uniforme des religieuses semble être composé d'un manteau que plusieurs portent relevé aux hanches de côté.
La pourvoyeuse Jean-Siméon Chardin 1738 Collection du musée des Beaux-Arts du Canada |
Femme à la fontaine Jean-Siméon Chardin Vers 1733-1739 Collection du musée de Toledo |
La marchande de cerises
La récureuse Jean-Siméon Chardin 1738 National Gallery of Art |
J'ai une supposition par rapport à l'habillement de cette femme. Je crois qu'elle porte un jupon, un mantelet et un tablier fait de lin et/ou coton, deux matières lavables. Ce serait la raison pour laquelle tous ses vêtements seraient beige et blanc. Les techniques de lessive des vêtements à l'époque implique un processus de blanchiment, raison pour laquelle les vêtements d'apparat de couleur, surtout ceux en fibre de soie et de laine, n'étaient pas lavés mais brossé et nettoyé. Considérant le métier salissant de cette femme cette hypothèse expliquerait l'absence de couleur de ses vêtements.
La servante attentive Jean-Siméon Chardin 1747 National Gallery of Arts |
La récureuse André Bouys 1737 Web gallery of Arts |
La fileuse endormie Gaspard Gresly avant 1756 Musée des Beaux-Arts et Archéologie de Besançon |
La bouillie au coin du feu Jean-Baptiste Lallemand XVIIIe siècle Musée des Beaux-Arts de Dijon |
Décor d'un intérieur bourgeois ou de petite noblesse, cette peinture dépeint le quotidien de cette famille. La mère en jaune ne porte pas de tablier au-dessus du mantelet/casaquin et nourri son enfant. Ses cheveux sont recouvert d'un mouchoir ou d'une coiffe relevée. Elle a une serviette sur les genoux. Les manches de la domestique en vert à l'arrière sont longues jusqu'aux poignets tandis que celles de la mère sont un peu plus courtes arrivant au tiers distal de l'avant-bras.
Les préparatifs du repas Jean-Baptiste Lallemand vers 1761 Musée des Beaux-Arts de Dijon |
Dans cette autre scène de cuisine, on n'y voit que des domestiques. Celle de face en vert à gauche porte un mantelet/casaquin aux manches arrivant juste un peu plus loin que le coude, un tablier blanc sans bavette et un jupon de couleur rouille. Ses cheveux sont couvert d'un bonnet blanc.
Marchande de dentelles Gaspard Gresly avant 1756 Musée des Beaux-Arts et Archéologie de Besançon |
Gaspard Gresly fait parti de ces peintres frontaliers qui montrent des femmes en corset. Il habitat Besançon la majeure partie de sa vie. Ici, la marchande de dentelle porte un tablier à bavette bleu sur un corset rouge. Le mouchoir de cou ne couvre pas entièrement le décolleté. Elle est coiffée d'un mouchoir gris-bleu et d'un chapeau atypique. La fillette à droite qui examine un galon de dentelles porte une robe ou un mantelet/casaquin, un mouchoir de cou coloré et un bonnet blanc.
La coupeuse de chou Anonyme français XVIIIe siècle Musée des Beaux-Arts de Reims |
J'aime bien ce portrait anonyme probablement d'une servante de cuisine. Son corset est moins ajusté que ce que la majorité des portraits nous montre. Il s'agit peut-être d'un vêtement deuxième main, ou bien la demoiselle a vécu beaucoup de variation corporelle... Les rubans allongent considérablement les bretelles dudit corset. Elle ne porte rien sur la tête si ce n'est un ruban qu'on devine et sert à maintenir la coiffure remontée
Écureuse tiré de Études prises dans le bas peuple ou les Cris de Paris de Edme Bouchardon 1737-1746 Gallica |
Difficile à déterminer avec assurance si cette écureuse porte un vêtement avec manches ou sans manches avec les détails de la gravure. J'y vois une demoiselle qui porte un corset sur des manches de chemise blanche. Elle travaille avec des souliers à talons et un bonnet blanc porté haut sur la tête.
Jeunes filles allant au garde-manger Gaspard Gresly avant 1756 Musée des Beaux-Arts et Archéologie de Besançon |
Gaspard Gresly est l'artiste qui a le plus représenté des corsets de paysanne à ma connaissance. Comme dit plus haut, sa localisation géographique près de la Suisse et de la Prusse, là où cette mode de voir les chemise était plus largement étendu et acceptée chez les femmes du peuple. Ici la bavette du tablier blanc recouvre la fermeture du corset bleu de la demoiselle en avant-plan. Un mouchoir de cou rouge rehausse les traits rosés du visage de la jeune fille. La fillette de gauche porte un bonnet noir. Les jeux d'ombres et de lumières sont très intéressants sur cette peinture.
La fête du village Étienne Jeaurat 1748 Collection particulière |
La demande accordée Nicolas-Bernard Lépicié XVIIIe siècle Musée Thomas-Henry de Cherbourg |
Dans cette peinture de Lépicié, la jeune femme porte un corset beige dont les replis suggèrent une absence de baleines, un mouchoir de cou noué au niveau de la poitrine, un tablier bleu dont la bavette est repliée et un jupon de rayures dans les teintes brun-doré. Les manches et le jupon de la mère du même tissu suggère qu'elle porte un ensemble assorti, si ce n'est tout simplement une robe.
Jeune laitière tiré de Études prises dans le bas peuple ou les Cris de Paris de Edme Bouchardon 1737-1746 Gallica |
Tiré de l'Art du tailleur contenant le tailleur d'habit d'homme; les culottes de peau; le tailleur de corps de femmes et enfants: la couturière; et la marchande de Modes par M. de Garseault, 1769 Source: Gallica |
Voici comment M. de Garsault explique la fabrication du manteau de lit.
Vendeuse de Pommes tiré de Études prises dans le bas peuple ou les Cris de Paris de Edme Bouchardon 1737-1746 Gallica |
Cette gravure montre vraisemblablement une femme habillée en manteau de lit. Le croisement des pans à l'avant et l'absence de coutures à l'épaule en est caractéristique.
La servante de cuisine Jean-Siméon Chardin 1738 National Gallery of Art |
Balayeuse tiré de Études prises dans le bas peuple ou les Cris de Paris de Edme Bouchardon 1737-1746 Gallica |
Vieille femme descendant à la cave Gaspard Gresly Avant 1756 Musée des Beaux-Arts et Archéologie de Besançon |
La raccomodeuse de dentelles Gaspard Gresly Avant 1756 Musée des Beaux-Arts et Archéologie de Besançon |
Planche CXXIII signée h h h h illustrant les soieries de l'Encyclopédie Diderot et d'Alembert 1772 La vignette représente l'intérieur d'une chambre & deux ouvrières occupées à fabriquer une lisse à noeud. Fig. 1. Ouvriere, qui après avoir formé le noeud près la barre de bois du milieu, arrête le fil près de la barre qui est de son côté à la ficelle ou crête de la lisse, par l'opération que l'on nomme natter, que l'on trouvera représentée dans les Planches suivantes ; la corde sur laquelle elle natte le fil de lisse chargé sur le rochet ou bobine qu'elle tient de la main droite est attachée d'un bout à une des chevilles des barres du lissoir, & de l'autre passe sur un des chevalets, d'où elle est tirée en bas par le poids dont elle est chargée, comme on le voit dans la vignette. 2. Seconde ouvriere qui présente les mailles du bas des lisses à la premiere ; elle tient de la main gauche plusieurs mailles ; elle choisit de la main droite celle qu'il faut présenter ouverte, observant de les prendre de suite comme elles ont été fabriquées. Pour former le bas des lisses, il ne faut qu'une seule ouvriere. |
«Les habitants de la campagne paraissent très pauvres. Ils n'ont guère plus que le strict nécessaire. Ils se contentent de pain et d'eau et portent tous leurs autres produits tels que le beurre, le fromage, les oeufs et les volailles, à la ville, pour les convertir en argent avec lequel ils achètent des vêtements et de l'eau-de-vie pour eux, et des robes pour leurs femmes. Malgré leur pauvreté, ils sont toujours d'humeur joyeuse et gaillarde»