lundi 6 février 2017

Bedgown or Jacket?

Hello,

This year, I decided to make my articles in english separately from the one in french when it's long texts.


I have noticed that there is some confusion in female clothing called ''déshabillé''. An 18th century ''déshabillé'' is the ordinary clothing to wear casually, the opposite of the court gown or being dressed for Sunday. The term ''déshabillé'' is usually used by wealthy people. Common people would more add white accessories to their everyday clothes, because they did not have money enough to have a completely different kit for Sundays.



First the bedgown. It's an inside clothing for rich people. For poorer, it may be worn in the public space.
From de l'Art du tailleur contenant le tailleur d'habit d'homme; les culottes de peau; le tailleur de corps de femmes et enfants: la couturière; et la marchande de Modes by M. de Garseault, 1769

On this engraving, we can see that there is no sewing at the shoulder (see red circles). This is a pice of clothing almost not fitted so less expensive to sew and easy to do. The front close by overlapping the two borders or with ribbon. The back has a big pleat that look a little alike the classical french gown but much more simple.


 Les cris de Paris (1737-1746); Pommes cuites au four, Edmé Bouchardon
No seam at the shoulder


 Les cris de Paris (1737-1746); Vendeuse de pommes, Edmé Bouchardon
Overlapping of the fronts parts


Anonymous portrait from anonymous painter  
Overlapping of the fronts parts and no seam at the shoulder


Reproduction of a bedgown using the commercial pattern Kannick's Korner I have sewn, worn by Cathrine Davis. 
Crédit photo: Joseph Gagné 



 Reproduction of a bedgown using the commercial pattern Kannick's Korner I have sewn, worn by Cathrine Davis.
 Crédit photo: Joseph Gagné 



The jacket, called mantelet by french-canadians and juste or justaucorps by people from Old France it a more fitted clothing. It was make for someone with musellement  like most of 18th century clothing. the front can be closed by ribbons, pins, little enclosures and sometime a stomacher. The back is flat without pleats. The basques can be 
splitter or full. The sleeves can be more fitted and end in ''pagodes'' or be less fitted and end with a ribbon. The jacket will always have a different fabric than the petticoats.



 La belle chocolatière, 1743-1743 by Jean-Étienne Liotard (I haven't found the museum)
This jacket has fitted sleeves with pagodes and full basques (the skirt of the jacket)




 La pourvoyeuse, 1739 by Jean Siméon Chardin (museum of Louvres, Paris) 
This jacket has a large sleeve with a contrasting ribbon to hold the sleeve at the elbow.



La fontaine, 1733 by Jean Siméon Chardin ( I haven't fount the museum)
It's probably the same maid of the other painting, La pourvoyeuse. The ribbon on the sleeve has been removed so the sleeve is full long length. Also, we see the seam at her shoulder and the split of the basques near her bum.


My reproduction of an ''indienne'' jacket, made by Evelyne Bouchard with fitted  pagodes sleeves, full basques and ribbons to close the front. 


My reproduction of an ''indienne'' jacket, made by Evelyne Bouchard with fitted  pagodes sleeves, full basques and ribbons to close the front. 




Often the difference is hard to tell in paintings or engravings between jackets or bedgown. Look at the sleeve: if there is no seam at the shoulder, it's a bedgown. If there is a seam at the shoulder it may be a jacket or a half-robe (demi-robe in french). Demi-robe is like a full gown but shorter on the length. 

Exemple of demi-robe
Fêtes galantes of Filippo Falciatore found on Sotheby's


I hope that may help you to recognize bedgown from jackets on paintings and engravings.

Mlle Canadienne

Manteau-de-lit ou mantelet ?

Bonjour,

J'ai remarqué qu'il existait une certaine confusion entre les vêtements féminins de ''déshabillé''. Non, un déshabillé du 18ième siècle n'est pas équivalent au déshabillé affriolant du 21ième siècle. Au 18ième siècle, la tenue déshabillée est la tenue comfortable et ordinaire, par opposition à la tenue endimanchée ou la tenue de court. Le terme est surtout utilisé par les gens plus aisés. Les gens du commun vont plutôt ajouter des accessoires à leur tenue ordinaire pour l'enjoliver le dimanche, n'ayant pas les moyens d'avoir une tenue complètement différente.

Commençons par le manteau de lit. C'est un vêtement d'intérieur pour les personnes aisées. Pour les moins fortunés, il peut être porté en public.
Tiré de l'Art du tailleur contenant le tailleur d'habit d'homme; les culottes de peau; le tailleur de corps de femmes et enfants: la couturière; et la marchande de Modes par M. de Garseault, 1769

Comme illustré sur cette gravure, on peut voir que le manteau de lit ne possède aucune couture au niveau de l'épaule (voir cercles rouges). C'est un vêtement peu ajusté donc moins dispendieux à assembler et relativement facile à confectionner. On pourrait presque le qualifier de ''prêt-à-porter'', presque. Le devant se referme avec une épingle en posant un pan devant l'autre ou parfois un ruban. Le dos de ce vêtement est formé d'un pli qui se déploie à la taille (Figure 8), évoquant légèrement la robe à la française, mais en beaucoup plus simple.


 Les cris de Paris (1737-1746); Pommes cuites au four, Edmé Bouchardon
On peut voir l'absence de couture au niveau de l'épaule.


 Les cris de Paris (1737-1746); Vendeuse de pommes, Edmé Bouchardon
On peut voir le croisement des bords avant du manteau de lit.


Portrait anonyme de peintre anonyme. 
On peut voir le croisement des bords du devant du manteau de lit


Reproduction d'un manteau de lit utilisant le patron commercial de Kannick's Korner que l'ai confectionné, porté par Cathrine Davis. Crédit photo: Joseph Gagné 



 Reproduction d'un manteau de lit utilisant le patron commercial de Kannick's Korner que l'ai confectionné, porté par Cathrine Davis. 
Crédit photo: Joseph Gagné 


Le mantelet, appelé juste dans la Vieille France du 18ième siècle, est un vêtement plus ajusté. Il était fabriqué sur mesure, comme la plupart des vêtements de cette époque. Les manches sont cousues à l'épaule. Le devant peut être attaché par des rubans, des épingles, des agraphes parfois même
 une pièce d'estomac. Le dos de ce vêtement est plat et sans plis. Les basques de ce vêtement peuvent être fendues ou pleines. Les manches peuvent être ajustées et se terminer par des pagodes ou bien être plus larges et se terminer par un ruban. Le mantelet aura toujours un tissu différent des jupons/jupes sur lesquels il est porté.


 La belle chocolatière, 1743-1743 par Jean-Étienne Liotard (je n'ai pas trouvé le musée)
Ce mantelet a des manches ajustées à pagodes (le truc plissé au coude) et des basques pleines (la jupette du mantelet)



 La pourvoyeuse, 1739 par Jean Siméon Chardin (musée du Louvres, Paris)
Ce mantelet a une manche large, remonté au coude par un ruban contrastant.


La fontaine, 1733 par Jean Siméon Chardin ( je n'ai pas trouvé le musée)
Il s'agit probablement de la même servante qu'on voit sur La pourvoyeuse. Le ruban a été enlevé et la manche est à sa pleine longueur. Aussi, on voit la couture de la manche au niveau de l'épaule et la fente des basques au niveau de son postérieur.

Ma reproduction de mantelet en indienne, confection Evelyne Bouchard avec manches ajustées à pagodes, basques pleines et rubans pour nouer le corsage

Ma reproduction de mantelet en indienne, confection Evelyne Bouchard avec manches ajustées à pagodes, basques pleines et rubans pour nouer le corsage



Souvent la différence entre le manteau-de-lit et le mantelet (comprendre juste ou justaucorps féminin si vos références viennent de France) sont subtiles. La façon la plus simple est de regarder la manche. Si n'y a pas de couture au niveau de l'épaule, il s'agit d'un manteau de lit. S'il y a couture, il s'agit d'un mantelet ou peut-être une demie-robe. La demie-robe est taillée comme une robe mais sa longueur est raccourcie. 

Exemple de demi-robe
Fêtes galantes de Filippo Falciatore trouvé sur une vente aux enchères de Sotheby's


J'espère que cela vous aura aidé à différencier le manteau de lit du mantelet sur les portraits. Notez qu'à partir d'environ 1760, il y a d'autres variations de déshabillé qui apparaissent en Vieille France.

Mlle Canadienne

Question de vocabulaire: casaquin, vêtement à plis ou sans plis?

Bonjour, Depuis plusieurs années je m'intéresse aux vêtements du XVIIIe siècle et je dois avouer qu'aucun mot ne m'a autant embr...