lundi 29 juillet 2019

Sorties culturelles de juillet!

Bonjour!

Ce billet a pour but de partager les lieux de transmissions de l'histoire que j'ai visité ce mois-ci. Je n'ai pas d'image pour alléger le texte mais je crois que vous devriez utiliser les multiples liens que j'ai inclus.


Le musée des Abénaquis d'Odanak.

Trois expositions sont présenté dans le musée du peuple du soleil. La première exposition instruit le visiteur sur les fortifications françaises autour de la mission jésuite pour les abénaquis de 1704. Cette fortification est la seule fortification française bâtie par les français pour des amérindiens. Elle a pour but de surveiller l'embouchure de la rivière St-François de l'arrivée possible de l'envahisseur anglais et de protéger le peuple du village d'Odanak en cas d'attaque.

La seconde exposition était une exposition temporaire sur les clichés des Amérindiens véhiculé par les médias, surtout les films de Hollywood et les répercussions de ces clichés vécu par la communauté autochtone. J'ai vraiment adoré, surtout l'introduction aux monde des pow-wows avec les regalia. En tant que non-Autochtone, j'avais de la difficulté à comprendre que les habits de danses des amérindiens des pow-wows étaient traditionnels tout en permettant d'arborer des symboles de culture populaire américaine comme les super-héros ou Hello Kitty, surtout avec mon parcours de reconstitution historique. Une regalia amérindienne est l'ensemble de vêtements et d'accessoires qu'un danseur porte lors d'un pow-wow. Elle a plus de valeur lorsqu'elle est fabriqué entièrement par le danseur et ne peut être achetée déjà faite. Elle doit représenter le lien entre la tradition ancestrale et l'expérience personnelle et individuelle du danseur. C'est à ce titre personnel et identitaire qu'il est possible de voir des symboles populaires américains. Un respect doit être donné à ces vêtements jusqu'à la manière de les rangers. Il y avait d'autres chose dans cette exposition comme les comparatifs entre les vêtements traditionnels des abénaquis et les clichés de Hollywood, l'évolution des rôles d'Amérindiens dans l'industrie cinématique du début du 20ième siècle mais je n'irais pas plus en détails sur ces autres aspect.

La troisième exposition permanente raconte le quotidien des abénaquis au courant des 13 lunes lorsqu'ils étaient encore semi-nomades. J'y ai découvert la réponse à ma question sur le sucre d'érable des amérindiens avant le contact avec les Européens. Peut-être ne vous avez-vous jamais posé la question: Comment faisaient les amérindiens avant de connaitre les récipient de fonte et de métal pour transformer de l'eau d'érable en sucre. Lorsque j'ai vu la reconstitution de l'exposition d'un camp de printemps avec un panier d'écorce de bouleau rempli d'eau/sirop d'érable au dessus du feu, je me suis rappelée cette expérience scientifique. Tant qu'il y a du liquide pour s'évaporer, même si le récipient a une faible résistance à la chaleur, il ne brûlera pas. Le même phénomène existe pour l'eau d'érable... Les amérindiens avaient donc tout le matériel nécessaire à la fabrication du sucre d'érable et sa découverte leur appartient.



Le Rendez-vous des coureurs des bois de Trois-Rivières

Situé à Pointe-du-Lac, c'est une fin de semaine où sont invité plusieurs groupes de reconstitutions. J'ai eu des discussions intéressantes avec une religieuse hospitalière de St-Joseph, une fileuse et joueuse de vielle à roue et une herboriste du groupe Les Habitants de la Nouvelle-France. (Mesdames, j'ai une mémoire de poisson rouge pour les noms, j'en suis désolée) J'ai aussi été grandement impressionnée par la chantepleure du fondateur du groupe. Dans le cadre des conversations intéressantes, je mentionne aussi la femme de l'apothicaire du groupe Les Compagnons de la Nouvelle-France, et le couple fondateur des Fabricants d'Histoire,  l'historien Samuel Venière et sa conjointe Bianca.


La fin de semaine festive: nos racines Québécoises au Manoir de Niverville de Trois-Rivières

Puisque les deux derniers évènements se déroulaient la même fin de semaine, j'ai passé une journée à chacun d'entre eux. La présentation qui m'a le plus fasciné est celle de la fileuse Diane Gonthier. Grande passionnée du textile et de la laine, elle a expliqué avec brio les différences entre le peignage, le cardage et l'évolution des techniques. Grâce à elle j'ai une meilleure compréhension des premières étapes de transformations de fibres textiles. Nous avons discuté en quoi l'industrialisation a terriblement nuit à la qualité des textiles: pour faire simple les fibres ne sont plus respectées. Elles sont cardées à outrance, les moutons sont maintenant tondus 2 fois par années (ce qui diminue la longueur des fibres), les races de moutons aujourd'hui ne sont sélectionnées que pour leur viande et leur laine aux qualités quelconques devient presque un embarras pour les producteurs... Maintenant je comprends mieux pourquoi mes reproductions de bas de laine très fine sont toujours troués et doivent constamment être raccomodés. Il est très frustrant de passer presque un nombre égal à les porter qu'à les réparer mais cela fait parti de l'immersion dans l'histoire vivante! Cette discussion m'a fait réfléchir encore à l'impossibilité d'avoir des reproductions parfaites, (ici pour un article sur cette réflexion) il y aura toujours un aspect qui aura été traité industriellement aujourd'hui et qui influencera nécessairement le résultat final. Pour finir avec une réflexion personnelle: avant l'industrialisation, le matériel avait de la valeur et le temps n'en avait pas tandis qu'aujourd'hui, c'est le contraire...

Il y avait aussi une présentation d'instruments de musique présent en Nouvelle-France par Gilles Plante (il signe aussi cet article sur le sujet), atelier de danse du début du siècle dernier des jeux de poche et une corde à expression québécoise...

Bref, il faut toujours continuer à s'instruire!


Mlle Canadienne








samedi 20 juillet 2019

How to write in a 18th century manner

Hello!

This article is a little different because it is not about clothing but about writing. In writing too there is fashion gothic vas the main medieval fashion and ''comic sans ms'' was in the beginning of the 2000's.

To reproduce 18th century personal letters, some tool are need.

First thing first the paper to write on. Paper in 18th century was made out cloth and not from like our modern wood fiber paper. It was called rag cloth paper according to my friend and historian Cathrine Davis. There is still working paper mills like the''moulin à papier de Sainte-Suzanne '' en Mayenne. In the province of Québec. the very first economuseum is an artisanal paper making place: the Papetrie St-Gilles.

Second thing needed is ink. Many recipes existed in the 18th century as the long description of Diderot and D'Alembert encyclopedia of writing ink shows. They even talk about invisible ink, for my spies friends.

Third, a tool is needed to apply the ink on the paper. I still use a metallic pen because all my trials with feathers cutting were really bad. Using those pen was making my writing hand like a child one and I do not want to share the ugliness with the Web. I have found one quick  video about how to cut a pen. Lately my friend Joseph Gagné shared another video, more complete about it here.

The last and maybe sometimes forgotten thing to have is not material but essential: the calligraphy itself. The movements needed to write with a dripping pen is different from a modern stylo. The angles will modify the apparences of the different letters. I have finally found a documented historical on how to form letters dated from the early 1700's. It's full title is :Livre d'écriture représentant naivement la beauté de tous les caractères financiers maintenant à la mode. Avec un traité, contenant les véritables moyens pour apprendre facilement à bien escrire, et parvenir en peu à la connoissance de cet Art. Escrit et gravé par Louis Senault escrivain juré. Dédié à monseigneur Colbert. 



I practiced my calligraphy hand using that book when I made a treasure hunt for my boyfriend in Quebec City in the end of June.


Letters of the clues for the treasure hunt 
folded in the 18th century manner


The letters-clues after the treasure hunt...

A pile of clues


All the letters were fold in a way that avoid the messager to read it before the receiver




Open a letter is not always an easy task 

Here is  a look of what the clues looked like. 
Will you know the next destination?



So it was what I wanted to share about my beginnings in historical writing. 


Mlle Canadienne


jeudi 4 juillet 2019

Comment écrire au XVIIIème siècle?

Bonjour!

Cet article est un peu différent des autres car je ne parlerai pas de vêtements comme à mon habitude mais d'écriture. Tout comme les vêtements, il existe des modes dans les écritures manuscrites. Pour preuve l'écriture gothique des textes du Moyen-Âge est caractéristique, tout comme la police d'écriture ''Comic sans ms'' a été caractéristique du début des années 2000.

Bref, pour reproduire des lettres comme au XVIIIième siècle, il faut des outils.

Pour commencer le papier. Contrairement au papier actuel fait de fibres de bois, le papier au XVIIIième siècle était fait à partir de fibres de lin ou coton. À mon avis, le papier était probablement fait à partir de retailles de vêtements ou de vêtements usés mais des recherches plus poussées seraient nécessaires pour vérifier cette affirmation. Il existe encore aujourd'hui des moulins de papier traditionnel comme le moulin à papier de Sainte-Suzanne en Mayenne. Au Québec, le premier économusée est une papetrie artisanale: la Papetrie St-Gilles.

Deuxièmement l'encre. Plusieurs recettes d'encre existaient comme en témoigne la longue description de l'Encyclopédie Diderot et D'Alembert de l'encre à écrire. Il y a même un passage sur les encres invisibles.

Troisièmement il faut un outil pour appliquer l'encre sur le papier, la plume. Si j'utilise encore une plume métallique c'est que mes essais avec les plumes d'oie ont été loin d'être fructueux. On aurait dit un enfant débutant l'apprentissage de l'écriture. Je ne veux pas partager ce désastre avec Internet, vous m'en excuserez. J'ai d'ailleurs trouvé un tutoriel sur comment bien couper sa plume (en anglais) dans ce vidéo-ci.

La dernière chose qu'il faut avoir n'est pas matérielle mais tout de même essentielle: la technique d'écriture elle-même. Les gestes à poser pour écrire avec une plume à tremper sont différents de l'écriture au stylo ou à la plume fontaine. L'angle de la plume avec le papier modifie l'apparence des lettres. Après plusieurs recherches, j'ai finalement trouvé un document du début du XVIIIième siècle expliquant comment bien former les lettres. Son titre complet: Livre d'écriture représentant naivement la beauté de tous les caractères financiers maintenant à la mode. Avec un traité, contenant les véritables moyens pour apprendre facilement à bien escrire, et parvenir en peu à la connoissance de cet Art. Escrit et gravé par Louis Senault escrivain juré. Dédié à monseigneur Colbert. 



Pour pratiquer ma calligraphie en utilisant cet ouvrage comme référence, j'ai organisé une chasse au trésor dans la ville de Québec pour mon amoureux samedi dernier.


Lettres contenant les indices de la chasse aux trésors
pliées à la façon XVIIIième siècle



L'état des lettres-indices après cette chasse au trésors...

Le paquet d'indices


Toutes les lettres étaient pliées selon le modèle empêchant les messagers de lire avant le destinataire...




Ouvrir une lettre n'est pas toujours chose aisée

Je vous donne un aperçu de cette journée avec cet indice de la chasse.
Saurez-vous deviner la prochaine destination?



Bref, j'avais envie de partager mes premiers pas en écriture manuscrite.

Mlle Canadienne


Question de vocabulaire: casaquin, vêtement à plis ou sans plis?

Bonjour, Depuis plusieurs années je m'intéresse aux vêtements du XVIIIe siècle et je dois avouer qu'aucun mot ne m'a autant embr...